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 La rencontre d'une agnostique et d'un Curé...

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4 participants
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Véronique
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Véronique


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MessageSujet: La rencontre d'une agnostique et d'un Curé...   La rencontre d'une agnostique et d'un Curé... Icon_minitimeSam 9 Sep 2006 - 10:03

Chers Amis,
Permettez-moi de partager une histoire vraie avec vous.
Une histoire vécue devenue un récit partageable.
Un récit qui illustre mieux que n'importe quel "exposé" l'ambivalence entre mon "je ne sais pas" et mon "j'aimerais savoir", entre mon "je ne crois pas" et mon "j'aimerais croire", un récit qui donne son véritable sens à ma réflexion têtue sur l'humilité de l'agnosticisme.
Tout est vrai dans ce récit né de l'horreur d'un meurtre.
La victime du meurtre s'appelait Agnès, elle était ma soeur chérie.
Amitiés.
Véronique
-------------
5 décembre 2001.
(...)
J’ai dit à tes enfants que leur mère agnostique aurait des funérailles sacrées. Avant de le dire, j’avais préparé ma "plaidoirie" à tout hasard, partagée entre ma certitude de ne pas pouvoir transiger sur un choix qui pour moi, "agnostique convaincue"..., relevait de l’évidence, je savais que tu m’approuvais, et mon désir que cette certitude fût aussi celle de ces enfants qui ont grandi sans aucune référence au sacré.
Je m’étais préparée à aborder un éventuel débat avec l’état d’esprit du despote éclairé : si débat il devait y avoir, il serait contradictoire, les droits de la défense seraient respectés mais le délibéré était par avance rendu...
Y as-tu veillé ? je n’ai pas eu à plaider la cause de ce choix agnostique et je n’ai eu qu’à dire l’évidence en mots explicites.
La décision est prise à l’unanimité, chacun le ressent, ton martyre ne pourra être honoré que par la pure beauté d’un rituel qui métamorphose l’inacceptable, qui accueille ta souffrance avec des mots et des gestes de compassion et d’élévation, qui suggère, que l’on y croie ou que l’on n’y croie pas, que ta mort n’est qu’un commencement, qui célèbre ton âme ailleurs vivante.
Et nous, terrestres vivants, nous sentons bien que nous avons besoin du sacré pour notre propre salut, avides de lumière dans le noir, avides de douceur dans l’horreur, mendiant l’obole d’une consolation, nous savons bien que nous n’avons rien à espérer d’une messe laïque et républicaine, radicalement incompétente sur le registre du sublime alors que c’est du sublime qu’il nous faut.
Cette unanimité me soulage. Tu as reçu le baptême catholique, c’est cette famille spirituelle qui doit t’accueillir et recueillir autour de toi, dans une communion qui transcende les différences, ceux qui croient au Ciel et ceux qui n’y croient pas.
(…)
J’ai quitté le 36 quai des Orfèvres, il fait déjà nuit quand je rentre à la maison.
J’ai encore de l’énergie à brûler, cette énergie de survie qui a besoin de se consumer dans des actes, et je songe alors que je pourrais m’occuper du sacré.
L’église est-elle ouverte à cette heure, un jour de semaine ?
Est-il vrai qu’une église est toujours ouverte, lieu voué à l’accueil des âmes en peine et au refuge des proscrits ?
Je m’approche de l’une des deux porte latérales et elle s’ouvre.
C’est la première fois depuis plus de dix ans que je franchis le seuil d’une église, la dernière fois que je suis allée dans une église, c’était pour les funérailles d’un ami très cher.
Elle baigne dans l’obscurité.
Seules les bougies placées devant les petits autels consacrés à Sainte-Thérèse d’un côté, à la Vierge Marie de l’autre, répandent une minuscule lumière et, au fond, à gauche de la Grande Table, c’est le symbole du Saint-Sacrement présent qui jette son feu rouge pâle, les souvenirs du catholicisme d’une enfance si peu catholique me reviennent.
Il est très facile de s’habituer à la pénombre et j’aperçois clairement la beauté de cette vieille église mais elle est vide, manifestement vide, et rien ne laisse pressentir une autre présence que celle des symboles qui l’animent.
J’éprouve alors l’absurdité de ma propre présence en ce lieu, en ce jour, à cette heure, et je me dis avec dépit qu’il faudra que je prenne des dispositions plus organisées et plus cohérentes pour m’occuper du sacré dont ma petite soeur a besoin.
Pourtant, je ne parviens pas à m’en aller aussitôt et, comme une âme en peine, j’erre dans une église déserte et obscure.
J’inspecte toutes les informations qui, telles des publicités pour le Bon Dieu et ses Oeuvres, garnissent les tables situées à l’entrée, sûrement, parmi elles, je vais trouver le mode d’emploi destiné à "l’âme en peine en quête d’un Homme de Dieu" mais cette information aussi simple que : "comment rencontrer le Curé", je ne la trouve pas.
Saisie par un sens de la dérision qui ne choisit pas son lieu ni son heure, je me dis presque tout haut et avec une pointe de rire goguenard, à la manière d’Audiard, que ces braves gens pourraient quand même expliquer au commun des mortels ce qu’il faut faire pour prendre rendez-vous avec le taulier car il faut sûrement prendre rendez-vous avec lui, comme avec un toubib ou avec un baveux, ce trio de confidents nécessaires symboliquement uni par le Code pénal à la rubrique "secret professionnel"...
Cette dérision de ma pensée n’est que le reflet de ma frustration, je suis entrée dans cette église pour y rencontrer l’Homme de Dieu qui va prendre soin de ma petite sœur.
Après avoir soigneusement mais en vain épluché toutes les publicités paroissiales, je me décide à rentrer à la maison, tristement déçue mais consciente que ce n’était ni le jour ni l’heure, je reviendrai demain.
J’ai la main sur la porte pour sortir quand j’entends un bruit qui détonne dans le silence.
Je me précipite pour voir d’où il vient et, tout au fond, derrière la Grande Table, j’aperçois une silhouette.
En fonçant vers cette silhouette, je lance un "Monsieur, Monsieur !" mais je ne suis pas entendue. Je reste alors figée devant la Grande Table. La silhouette est celle d’un homme habillé en civil qui se livre, très affairé, à je ne sais quelle manipulation entre l’arrière-boutique et le fond de l’église, la porte de communication entrouverte pendant ce temps laissant filtrer une lumière profane.
J’attends, en observant fixement cet homme qui ignore absolument ma présence.
Après un moment, il a achevé ce qu’il avait à faire et il s’apprête à refermer la porte pour retourner dans l’arrière-boutique.
Je m’approche alors un peu plus et cette fois je crie :
"Monsieur, Monsieur !", un cri qui sonne fort dans le silence.
Il se tourne vers moi et s’approche de la silhouette que je suis maintenant à ses yeux, enveloppée dans mon manteau d’hiver et raidie dans l’attente. Je le vois donc de près et ma mémoire le photographie instantanément, un homme d’une soixantaine d’années, pantalon gris foncé et chandail bleu marine de l’homme ordinaire, regard bleu fixe derrière ses lunettes, mine renfrognée, pas très engageante à vrai dire.

- (Mine revêche et rébarbative, c’est plus exact) "Qu’est-ce que c’est ?" ;
- (intimidée comme une gamine convoquée par le surveillant général, j’entends ma voix trébucher) "Excusez-moi de vous avoir interpellé, je sais que ma démarche n’est pas très conventionnelle ni très habituelle mais je suis entrée pour voir si je pouvais rencontrer quelqu’un, à tout hasard. C’est pour des funérailles. En fait, je voudrais savoir s’il est possible d’organiser ici, dans cette église, la cérémonie des funérailles d’une personne qui n’habitait pas à Vanves, qui n’était pas une paroissienne de Vanves, ni de nulle part d’ailleurs" ;
- (il ne s’adoucit donc jamais ?) "Ça dépend du Curé" ;
- (je me suis ressaisie) "Ah, il faut donc que je m’adresse au Curé… mais vous n’êtes pas le Curé ? pouvez-vous me dire comment je peux le rencontrer ?" ;
- (non, il ne s’adoucit jamais !) "C’est moi le Curé" ;
- (surtout ne pas paraître étonnée, comme s’il n’avait pas la tête de l’emploi...) "Eh bien, pouvez-vous me dire si vous êtes d’accord ?" ;
- (il pourrait quand même s’adoucir si c’est lui le Curé, on peut vraiment rêver d’un Curé plus "amène" en face de l’âme éplorée que j’incarne devant lui...) "Ça dépend des circonstances" ;
- (fouettée par cette laconique et froide réponse, je brûle mes vaisseaux et les mots fusent, je n’ai plus peur, je suis forte, très forte, bien plus forte que toi, Homme de Dieu) "Il s’agit de ma petite soeur, elle a été assassinée samedi dernier".

Libérée et parfaitement calme, je vois les épaules de l’homme aux yeux bleus et à la mine renfrognée bouger, secouées par un mouvement incontrôlé.
Il me saisit par le bras en me disant "venez avec moi tout de suite" et il me traîne derrière lui, sans me lâcher. En claquant la porte de communication derrière nous, il me conduit, toujours en me tenant, jusqu’à son bureau situé au bout du couloir.
Irradient maintenant dans cette petite pièce tapissée de saints ouvrages la bonté et la sensibilité du Curé aux yeux bleus et à la mine renfrognée.
"Que s’est-il passé ? parlez-moi d’elle".
Il avait entendu parler du "fait divers" relaté la veille sur les ondes et dans la presse : tout le monde en a parlé.
"Morte, son portable sonnait... qui l’appelait ? son portable sonnait lorsque la police est arrivée sur les lieux. Samedi matin, à Neuilly-sur-Seine, un SDF a trouvé une femme de 45 ans le corps lardé de coups de couteau, poignardée à l’abdomen et au thorax. Elle était sortie de chez elle, à Puteaux, pour rejoindre à petites foulées une salle de sports de la Porte Maillot, elle a été agressée au milieu du Pont de Neuilly, là où des escaliers conduisent aux jardins de l’île de Puteaux, en contrebas. C’est là qu’un SDF a vu le corps, invisible depuis le Pont, et a prévenu la police. Divorcée, trois enfants, assistante de direction, une femme apparemment "sans histoire" avant que son agresseur n’en décide autrement. Sur les lieux, les policiers ont constaté la disparition du sac de sport mais pas du portable.
Il sonna, qui l’appelait ? l’écran afficha "maison" : c’étaient ses enfants."
(Libération, mardi 4 décembre 2001).
Mais comment le Curé de Vanves pouvait-il imaginer que ce "fait divers" dont tout le monde a parlé lui serait ainsi expédié par le Ciel ce 5 décembre 2001 alors qu’il n’était même pas territorialement compétent pour en connaître ?!
Avec un sens aigu de l’à-propos, je dis d’abord à ce Curé qu’une cérémonie religieuse est indispensable à tes funérailles même si tu étais agnostique et c’est avec un sens aigu de la charité chrétienne qu’il s’abstient de me faire remarquer que pour dire cela à un Curé, il faut vraiment être à l’ouest… avec un sens rare de la redondance, j’ajoute que tu étais certes une fort mauvaise paroissienne tout comme je le suis d’ailleurs mais que tu étais baptisée et que, me semble-t-il, l’Église ne peut pas refuser de t’accueillir, comme si ce Curé qui frémit déjà d’amour pour cette nouvelle âme venue se nicher dans sa maison allait lui demander d’aller faire son nid ailleurs... décidément charitable, le Curé approuve d’un hochement de tête… et quand je lui demande lourdement : "ce lien du baptême, il existe bien pour toujours aux yeux de l’Église ?", c’est avec un parfait sérieux qu’il me répond : "oui, évidemment", comme si ma question n’était pas d’une stupidité achevée.
Mon prologue est donc inepte mais il ruisselle de larmes, la belle excuse.
Pendant l’entretien qui suit le prologue, le Curé dont je sais alors qu’il est le Père Dominique prend des notes, plein de notes, au fur et à mesure des informations que je lui livre dans le plus grand désordre sur toi, sur ta mort, sur ta vie, sur nous, sur tout.
Une provocation m’échappe alors que tu habites cette petite pièce depuis plus d’une heure : "au fait, vous êtes bien d’accord pour vous occuper d’elle ?".
Parfaitement réceptif à ma provocation, il me répond avec un sourire narquois qui me réjouit, nous sommes donc fabriqués dans le même métal, toute révérence gardée : "ben oui, je suis d’accord, je crois que je ne peux pas faire autrement"...
Nous échangeons nos numéros de téléphone, nous savons que la cérémonie de tes funérailles n’est pas pour demain, force sera d’attendre la délivrance du permis d’inhumer, c’est le Procureur de la République ou le Juge d’instruction désigné qui le délivrera, mais quand ?
Le Père Dominique me demande si j’ai déjà pris contact avec les Pompes Funèbres.
Non, pas encore, inutile de se hâter quand une dépouille mortelle est sous main de justice, il faut au contraire être prêt à attendre.
Il opine, en observant avec douceur que cette attente va alourdir notre souffrance, il me demande si c’est moi qui vais m’en occuper le moment venu.
Oui, cette action fait partie des actions qui me reviennent, dans les deux acceptions de ce mot, que personne, surtout, ne cherche à m’en décharger ni à m’en frustrer, de grâce, laissez-moi agir pour Agnès.
Nous nous reverrons dans quelques jours pour commencer à préparer la cérémonie.
A la porte du presbytère où il me raccompagne, je lui tends la main et le remercie, des larmes de gratitude font trembler ma voix, il m’embrasse.
Dehors, à un jet de pierre de la maison, je me sens ivre d’une douceur nouvelle depuis le samedi 1er décembre vers 15 heures, j’éprouve une satisfaction profonde et remuante à la pensée que je me suis battue pour toi, que mon irrationnelle ténacité l’a emporté et que je t’ai confiée à l’Amour d’un Père.
Imposer ma présence têtue à une église déserte, y rencontrer le Curé occupé à des tâches domestiques - une voix venue d’ailleurs lui a-t-elle enjoint de venir à mon secours ? j’aimerais le croire -, poser la première pierre de la cérémonie de tes funérailles avec ce Curé que rien ne destinait à la célébrer, ce merveilleux Curé aux yeux bleus et à la mine renfrognée, pétri d’intelligence et de bonté, telles sont alors les actions qu’il m’est donné d’accomplir pour toi, des actions déchirantes mais des actions riches de sens pour l’amour de toi dans l’après, des actions qui réparent, des braises de vie sous la mort.
Pour la première fois depuis le samedi 1er décembre vers 15 heures, la main douce de l’apaisement me caresse, un apaisement que je dois à un Flic et à un Curé, la Vie n’est pas sectaire, elle se moque éperdument des préjugés et des conventions qui cloisonnent mais elle aime les symboles, et celui-ci est joli.
L’admiration du Flic pour ta vaillance et la compassion du Curé pour ton martyre me sont offertes le même jour, une réponse intense à mon éperdu besoin de m’occuper de toi de l’autre côté de ma vie, de l’autre côté de notre histoire et, si je croyais au Ciel, je songerais qu’il m’envoie des grâces.
Aujourd'hui, un Commandant de Police et un "Homme de Dieu" sont deux anges chargés de faire briller une douce lumière dans ma nuit.
(…).
--------------
Voilà.
À bientôt.
Véronique
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MessageSujet: Re: La rencontre d'une agnostique et d'un Curé...   La rencontre d'une agnostique et d'un Curé... Icon_minitimeSam 9 Sep 2006 - 11:21

Merci Véronique pour ce témoignage émouvant !
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MessageSujet: Re: La rencontre d'une agnostique et d'un Curé...   La rencontre d'une agnostique et d'un Curé... Icon_minitimeSam 9 Sep 2006 - 18:46

Véronique,

Pour faire écho à ce texte magnifique, à ces rencontres exceptionnelles, je laisse la parole à Stan Rougier (de son livre "L'Amour comme un défi"). Il dit tellement mieux que moi ce que mon coeur ressent dans le silence !

"Ce sont le plus souvent des humains qui sont la médiation de l'amour dont Dieu nous aime. C'est pour cela que l'amour du prochain est bien plus qu'un chapitre de la morale. En aimant, nous permettons à Deu de faire son métier de Dieu. Lorsque, abandonnés de tous, nous portons plainte auprès du Créateur en l'accusant de non-assistance, comment n'avons-nous pas compris ? Dieu ne peut pas nous voler notre emploi et nous mettre au chômage.
Lorsque Bernard Kouchner écrit : "J'ai cherché Dieu dans toutes les horreurs et les trahisons du monde et je ne l'ai pas trouvé", je sursaute. Bernard, comment avez-vous fait pour ne pas voir que Dieu était là dans votre colère, votre compassion et vos soins ? Vous avez protégé tant de victimes, prévenu tant de massacres ! Comment n'avez-vous pas vu que Dieu était là (...) ?
Dieu tout au long des Ecritures Saintes ne cesse de remettre son pouvoir créateur entre les mains des hommes. En appuyant nos démarches de générosité, il fait bien plus qu'en prenant notre place.
N'est-ce pas merveileux de constater que les seuls êtres qui recueillent les plus hauts coefficients de sympathie et d'estime sont ceux qui se vouent à un but de guérison, de solidarité, de délivrance. Ceux-là ne perdent pas de temps à accuser Dieu de non-assistance à créature en danger. Ils s'impliquent à fond dans la mission que Dieu leur a confiée."

Véronique, cette mission, tu la remplis si bien auprès des personnes que tu défends, à qui tu redonnes une dignité... "dans un but de guérison, de solidarité, de délivrance".
Et ce curé Dominique qui t'a accueillie dans sa petite église Saint Rémy, n'était-il pas celui qui a si bien permis "à Dieu de faire son métier de Dieu".
A croire que Stan Rougier a écrit ce livre pour toi, oui certainement, aussi pour toi !
Tendresse.
Mireille
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MessageSujet: Re: La rencontre d'une agnostique et d'un Curé...   La rencontre d'une agnostique et d'un Curé... Icon_minitimeSam 23 Sep 2006 - 7:02

chère Véronique,

C'est par hasard que je tombe sur ce témoignage bouleversant si bien écrit, et même avec une pointe de sourire ému, comme pour nous épargner...C'est si dur !!!!Et , à travers le malheur pourtant, grâce à ces deux rencondres du gendarme et du curé, tu as pu voir naître du mal absolu la petite fleur de la tendresse et de l'Espérance.

Je ne crois pas au hasard...ta soeur a voulu des funérailles sacrées et toi, tu t'en es occupé...l'avenir dira si tu lis cette aventure , malheureusement forcée par des circonstances atroces, comme une porte ouverte vers un cheminement plus étroit avec l'église...comme une lumière dans les ténèbres. "C'est dans la nuit qu'il est doux de croire à la lumière". Ou si tu resteras avec tes interrogations, ce que je respecte infiniment aussi.

Je t'embrasse très fort,

Fanchette.
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MessageSujet: Re: La rencontre d'une agnostique et d'un Curé...   La rencontre d'une agnostique et d'un Curé... Icon_minitime

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