Serviteur des serviteurs
Nombre de messages : 478 Age : 73 Loisir : marche, lecture intérêt : spiritualité, dével. social, animation, et autre Date d'inscription : 14/07/2006
| Sujet: "Le Dieu auquel je ne crois pas" Mer 5 Mar 2008 - 13:31 | |
| "Le Dieu auquel je ne crois pas" (Père Arias)
"Ce en quoi ne croient pas un certain nombre d'athées, c'est en un Dieu en lequel, moi non plus, je ne crois pas" (Cardinal Maximos).
Quand un homme parle du Dieu qu'il porte en son âme, les mots restent toujours impuissants parce que la parole de Dieu est la Vie et la Vie ne s'enferme pas dans des formules. Toute parole dit plus ou moins ce qu'elle contient.
Oui, personnellement, je ne croirai jamais,
En un Dieu qui ne se laisserait pas tutoyer,
En un Dieu arbitre, qui jugerait toujours avec le règlement à la main,
En un Dieu incapable de comprendre que les enfants puissent se salir et être étourdis,
En un Dieu qui empêcherait l'homme de grandir, de conquérir, de transformer et de se dépasser jusqu'à se rendre presque Dieu,
En un Dieu qui exigerait que l'homme, pour grandir, dût renoncer à être un homme,
En un Dieu que saisiraient seulement ceux qui sont "formés", ceux qui sont "cultivés" ou ceux qui ont une bonne "situation",
En un Dieu que ne redouteraient pas les riches, à la porte desquels gisent la faim et la misère,
En un Dieu qu'honorent ceux qui vont à la messe, tout en continuant à voler,
En un Dieu qui obligerait à procréer,
En un Dieu à qui serait agréable la générosité de celui qui ne pratique pas la justice,
En un Dieu qui se repentirait d'avoir donné la liberté à l'homme,
En un Dieu qui préférerait l'injustice au désordre,
En un Dieu qui se contenterait de ce que l'homme se mette à genoux, même s'il ne travaille pas,
En un Dieu, morphine pour la réforme de la terre et seulement espérance pour la vie future,
En un Dieu qui aurait créé des disciples déserteurs des tâches du monde et indifférents à l'histoire,
En un Dieu qui croit aimer certains parce qu'il n'aime personne d'autre,
En un Dieu qui permettrait la guerre,
En un Dieu qui placerait LA LOI au-dessus de la conscience,
En un Dieu qui refuserait à l'homme la liberté de pécher, de le nier, de le rejeter, et même de le combattre,
En un Dieu qui serait la cause du cancer, qui enverrait la leucémie, qui rendrait la femme stérile ou qui viendrait prendre pour lui le père de famille qui laisse cinq enfants abandonnés,
En un Dieu qu'on pourrait prier seulement à genoux, ou qu'on ne pourrait trouver que dans les églises,
En un Dieu qui ne sauverait pas ceux qui ne l'ont pas connu mais qui cependant l'ont cherché,
En un Dieu qu'on ne pourrait découvrir dans les yeux d'un enfant, d'une femme parce qu'elle est belle, ou d'une mère qui pleure,
En un Dieu qui détruirait la terre et les choses que l'homme aime le plus, au lieu de les transformer,
En un Dieu qui pour nous rendre heureux nous offrirait un bonheur divorcé de notre nature humaine,
En un Dieu qui serait capable de donner le bonheur éternel à quelqu'un qui aurait passé sur la terre sans jamais apporter le bonheur à qui que ce soit,
En un Dieu, qui ne se serait pas fait homme véritable,
En un Dieu qui ne serait pas né miraculeusement du sein d'une femme,
En un Dieu incapable de remplir d'amour le coeur d'un homme,
En un Dieu dans lequel je ne pourrais pas, moi, espérer contre toute espérance.
OUI, MON DIEU, C'EST L'AUTRE DIEU. | |
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Véronique À plein rendement
Nombre de messages : 120 Age : 70 Loisir : musique classique, écriture, amitiés, cuisine intérêt : sciences humaines (psy surtout), philosophie, littérature Date d'inscription : 05/09/2006
| Sujet: Le Dieu auquel je croirais, si je croyais... Jeu 6 Mar 2008 - 17:39 | |
| Cher Richard, Merci de publier ce texte beau, fort et tellement vrai, de mon point de vue. Évidemment, je ne peux que m'y retrouver puisque, avec d'autres mots que les miens (mais cela ne change rien), ce texte dit, pour l'essentiel, ce que j'exprime d'une manière générale sur la "question de Dieu", et ce que j'ai exprimé en particulier dans mon "si je croyais", publié sur ce forum. Mais le fait de retrouver la quintessence de ma pensée sous la plume d'un cardinal, cela m'est fort doux ! Amitiés. Véronique | |
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