Conférence sur l’extrême pauvreté à l’ONU
3 juillet 2007
GENEVA —
Mercredi 13 juin 2007, Michael Mutzner, du département d’advocacy de Franciscans International (FI), a exposé au Palais des Nations la prise de position franciscaine face aux défis de la pauvreté et de l’extrême pauvreté.
Aux côtés de personnalités telles que l’Ambassadeur roumain M. Romulus Costae, futur Président du Conseil des Droits de l’Homme, de M. Michel Forst, Secrétaire Général de la Commission nationale consultative des Droits de l’Homme (France), ou de M. Arjun Sengupta, expert indépendant de l’ONU sur les droits de l'homme et l'extrême pauvreté, Michael a présenté les résultats de près d’un an de travail sur le thème de la pauvreté, l’extrême pauvreté et les droits de l’homme.
Pour rédiger cette prise de position, Franciscans International (FI) s’est appuyé sur une étude faite auprès de la base franciscaine, qui chaque jour est confrontée aux souffrances et aux attentes concrètes des personnes les plus pauvres. Grâce à cette analyse, plusieurs points essentiels ont pu être mis en lumière.
En premier lieu, la lutte contre la pauvreté et l’extrême pauvreté ne pourra pas se faire sans identifier au préalable les obligations internationales qui sont à la charge des Etats, et qui sont en lien avec ces phénomènes. Si l’on veut éradiquer la pauvreté, il faut comprendre que celle-ci prend dans les faits de nombreuses formes, et qu’il existe parfois déjà des moyens pour les combattre.
Ensuite, il est indispensable d’impliquer les personnes concernées dans les processus d’élaboration des programmes de lutte contre l’extrême pauvreté si l’on souhaite obtenir plus d’efficacité. Plus encore, il s’agit d’une obligation pour les Etats au regard du droit de participation aux affaires publiques.
Enfin, le lien entre l’extrême pauvreté et la discrimination doit être réaffirmé et placé au cœur du débat. Des rues de Kinshasa aux ghettos de Californie, les franciscains ont tous constaté que les services publics n’étaient pas les mêmes pour ceux qui vivent en situation d’extrême pauvreté et le reste de la population.
A l’heure où le Conseil des Droits de l’Homme établit ses procédures de travail, Franciscans International rappelait que les droits des personnes sont aussi les responsabilités des Etats : « Lutter contre la pauvreté est une obligation, pas une affaire de charité » a dit Michael.
Source: http://www.franciscansinternational.org/news/article.fr.php?id=1367