Serviteur des serviteurs
Nombre de messages : 478 Age : 73 Loisir : marche, lecture intérêt : spiritualité, dével. social, animation, et autre Date d'inscription : 14/07/2006
| Sujet: L'Assistance spirituelle des fraternités par des laïcs ? Jeu 25 Jan 2007 - 20:07 | |
| Mot de l’assistant spirituel national (du Canada)
Un laïc peut-il devenir assistant spirituel?
Depuis un certain nombre d’années, on entend souvent dire que des religieux(ses) et même des laïcs (hommes ou femmes) deviennent assistants spirituels de nos fraternités. Au Canada, le cas se réalise surtout dans les régions anglophones. Est-ce possible qu’une personne qui n’est pas prêtre puisse occuper ce poste? Si oui, quelle est alors sa place dans la fraternité? Le fait Il faut bien se rendre à l’évidence. La conception de l’assistant spirituel a énormément changé depuis quelque 30 ans. L’image du ‘Directeur de la Fraternité’, qui assumait vraiment la direction de la fraternité à côté du ministre (!!!) et qui assurait tous les services pastoraux (comme la célébration de la messe, les confessions, la bénédiction du Saint-Sacrement, et même la présidence des vêtures et des professions) a passablement évolué. Ce qu’en dit la législation Le petit nombre des A.S., surtout locaux, a forcé les autorités de l’OFS à chercher un moyen efficace qui pourrait pourvoir à ce manque. La Règle nous a dit (art.26): «En signe concret de réciprocité vitale, de communion et de coresponsabilité, les Conseils, aux différents niveaux, et conformément aux dispositions prévues dans les Constitutions, rechercheront des religieux capables et préparés, pour l’assistance spirituelle. Ils s’adresseront pour cela aux supérieurs des quatre familles franciscaines, avec lesquelles, depuis des siècles, la Fraternité Séculière est en relation vivante et fraternelle ».
Et les Constitutions Générales (Art. 89, §4), approuvées par le Vatican viennent expliciter ce point, dans les circonstances actuelles, en disant : « Lorsqu’il n’est pas possible de donner un Assistant spirituel à la Fraternité, le supérieur majeur compétent peut confier ce service d’assistance spirituelle : a. à des religieux ou religieuses appartenant à d’autres instituts;
b. à des clercs diocésains ou à d’autres personnes, spécialement préparées pour ce service, appartenant à l’OFS;
c. à d’autres clercs diocésains ou à des religieux non-franciscains. »
Faut-il en conclure que les frères du Premier Ordre, étant à bout de souffle, veulent à tout prix trouver des personnes qui pourront les remplacer après leur disparition totale? Je dirai plutôt qu’une fois de plus, dans la ligne de Vatican II (Voir le Décret Apostolat des Laïcs, au complet, notamment le chapitre Premier) le Seigneur vient de susciter une nouvelle forme d’assistance spirituelle des frères et sœurs selon la formule vieille de huit siècles (autrefois réservée aux seuls prêtres), mais désormais ouverte à ceux et celles qui ne sont pas revêtus du sacerdoce. Un nouveau mode de service vient de naître dans la famille franciscaine.
La place de l’assistant spirituel dans la fraternité
Pour comprendre l’a.s. dans la fraternité, il faut savoir que fondamentalement sa véritable fonction est de représenter les Supérieurs majeurs, qui ont comme première responsabilité d’assurer la continuité du charisme franciscain au sein de l’OFS. L’a.s. a justement été désigné pour s’assurer que ce mandat qui vient de l’Église soit parfaitement observé : les ministres et les conseils devront en faire la demande auprès des autorités compétentes. Or cette charge ne renferme en rien l’obligation du sacerdoce. Dès lors qu’un frère (ou une sœur) est parfaitement convaincu du rôle qu’il remplit et qu’il le fait en conformité avec toutes les Règles de l’Église et de l’Ordre, il a tout ce qu’il faut pour assumer le rôle d’assistant spirituel. Les prêtres ont souvent profité de leur présence aux réunions pour y ajouter la célébration de la messe ou d’autres fonctions, réservées au prêtre seul. C’est ce qui fait qu’on a toujours associé la fonction sacerdotale à la charge de l’assistance spirituelle. Pourtant, ces célébrations, qui auraient pu être accomplies par tout autre prêtre, n’avaient rien à voir avec leur responsabilité originale. Pour être sûr que l’a.s. n’a comme fonction que la transmission du message franciscain, même s’il a le droit de dire son opinion à toutes les réunions, les Constitutions générales le privent du droit de vote aux élections et du droit de se prononcer sur les questions financières. Il est sage qu’il en soit ainsi. Désormais, un laïc, pieux, éclairé et généreux pourra fort bien remplir cette fonction en toute sûreté.
En pratique comment cela se réalisera-t-il?
C’est pour satisfaire à cette attente de la législation que les assistants spirituels régionaux du Canada se sont penchés sur cette urgence, essayant d’y trouver une solution, qui réponde à notre environnement. Un comité ad hoc a été formé pour traiter du sujet. Nous jugeons qu’il y aura deux étapes distinctes à observer.
Dans un premier temps, les ministres seront informés des démarches à suivre pour recueillir les noms des futurs candidats, susceptibles de remplir la fonction. Des critères de discernement seront publiés éventuellement pour en faciliter la tâche. Les ministres régionaux, avec leur Conseil respectif, y compris l’assistant spirituel régional, seront les premiers à fournir les noms de candidats possibles.
Puis, dans un second temps, on procédera à la préparation des candidats, en évitant de tomber dans l’écueil d’un trop long et difficile programme de formation. Ce programme pourra se faire au cours d’un certain nombre de rencontres avec les candidats de telle ou telle région ou encore par correspondance dont le procédé sera expliqué plus tard. Tous, nous sommes bien conscients des difficultés que nous rencontrerons sur notre chemin: les distances entre les fraternités, le mode de répartition des assistants spirituels, l’âge des frères et sœurs et leur état de santé. Mais, ces difficultés-ci, loin de nous empêcher d’aller de l’avant, deviendront un défi à relever.
Nous demeurons confiants qu’avec l’aide de l’Esprit-Saint et les prières de tous nous arriverons à notre fin. Puisse François d’Assise nous aider à rendre présente dans nos Fraternités sa spiritualité qui au cours des derniers 800 ans n’a jamais manqué d’attirer à lui de grandes multitudes de croyants qui y ont trouvé l’amour, la paix et la joie.
fr. André Comtois, o.f.m. 16 janvier 2007 | |
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papi À plein rendement
Nombre de messages : 80 Age : 83 Loisir : lecture, marche, informatique intérêt : spiritualité, fraternité Date d'inscription : 17/08/2006
| Sujet: la nécessité est la mère de l'invention Ven 26 Jan 2007 - 15:21 | |
| Petite réflexion de mon cru sû été impensable il y a seulement quelques années... une autre preuve que "la nécessité est la mère de l'invention". Cela dit, je me réjouit que, par la nécessité passe aussi l'Esprit | |
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