La mort de Carl (12 ans) nous interpelle…

« A Meaux un collégien est mort suite à une altercation dans un collège situé en zone d’éducation prioritaire… »
« C’est une situation banale de bagarres dans un collège, dont l’issue est malheureusement tragique… » As-t-on pu lire dans le même article d’un journal.

Nous sommes très touchés par cet événement. Nous ne connaissons pas Carl, ni sa famille, ni ses camarades, mais cette mort nous interpelle particulièrement car elle est justement « l’issue tragique » de ces relations qualifiées de « banales » que vivent hélas trop souvent les enfants et les jeunes, sans que nous, adultes, nous prenions toujours la mesure de la gravité de la situation. « La violence ce n’est pas toujours frappant, mais ça fait toujours mal » (Richard Leclerc)

Par l’intermédiaire de l’association Conflits sans violence, MAN Aveyron, dont nous faisons partie, nous sommes amenés à intervenir auprès de jeunes de l’âge de Karl sur le thème des conflits et de prévention de la violence.
Nous avons encore entendu récemment des jeunes collégiens nous parler de ces jeux « violents » dans les cours de récréation, « violents » parce qu’ils se font mal physiquement.

Nous pouvons témoigner que certains jeunes subissent des violences de la part de leurs camarades sans qu’ils puissent en parler ou être entendus lorsqu’ils tentent de l’exprimer. Souvent il n’y a même pas une conscience claire de la dangerosité de ces « jeux ».
Nous pouvons affirmer que sur les questions de violence et de jeux violents la « zone d’éducation prioritaire » ne s’arrête pas aux limites administratives actuelles, mais qu’elle s’étend jusque dans les établissements scolaires ruraux de l’Aveyron.

Heureusement tous les Carl que nous rencontrons n’ont pas de malformation cardiaque, mais ils vivent les mêmes chocs émotionnels, les mêmes peurs, les mêmes souffrances lorsqu’ils sont dans des situations où leur intégrité physique ou psychologique n’est pas respectée.

Comment nous adultes, sommes nous attentif aux difficultés que vivent nos enfants et nos jeunes ? Quelle vigilance avons-nous lorsque des doutes peuvent apparaître ? Que mettons-nous en place pour leur permettre de s’exprimer malgré leurs peurs ?
Il est urgent de réfléchir sur ce que nous proposons pour la construction des leurs repères et sur les possibilités d’agir sur cette violence au quotidien qui empoisonne la vie de tous. L’interdit de violence, sous toutes ses formes, étant une loi fondamentale pour pouvoir vivre ensemble.

C’est aussi ce que nous propose l’ONU qui a décrété la décennie 2001 – 2010 « Décennie internationale pour la promotion d’une culture de la non-violence et de la paix au profit des enfants du monde ».

Pour que les situations de bagarre, ou de « jeux violents » ne soient plus qualifiées de banales.

Les membres de l’association Conflits Sans Violence MAN Aveyron.

Si certains veulent prendre contact avec l'association, je peux faire le lien

Triste affaire Jean,

mais je me rappelle mon jeune âge et tout les jeux qui nous occupaient, certaine fois s'aurait pu finir mal, mais ce n'était pas de la violence pour la violence c'était des jeux entre garçon. Nous ne pourrons jamais empêcher que les gars soit des gars... !? je me trompe peut-être mais a vouloir surprotéger... bâtirons-nous des citoyens capables de ce défendre et ce, pas juste physiquement ?

Ma réflexion ne m'empêche pas d'avoir de la sympathie pour les parent et les amiEs, que tu voudras bien leur transmettre Jean.

Fraternellement, Richard

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