Décembre 2006 – La famille : école primaire de l’amour

Bonjour à tous!

Me revoici avec un peu de retard mais, cette fois-ci, ce n’est pas la revue qui est en retard. C’est moi qui suis débordé! Alors, on prend une grande respiration… On se détend et on savoure.
Bonne lecture!
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Décembre.
Le temps de l’avent est commencé…
En route vers cette naissance qui a bouleversé le monde.
Un enfant parmi tant d’autres et pourtant…
Que s’est-il produit de particulier au sein de cette famille
pour que cet enfant y prenne son essor, s’y épanouisse pleinement
et y trouve le courage de mener à terme une mission d’une telle envergure?
Qu’avait cette famille de si particulier?
Elle avait certainement cette cohésion d’amour et de confiance dont les textes choisis par la Nouvelle Revue Franciscaine nous proclament toute la beauté. Elle avait su faire confiance à Dieu gardant son regard tourné vers Lui.

Voici donc les textes retenues pour le mois de décembre :

· Article 17 de la règle de l’OFS
Dans leur famille, ils vivront l'esprit franciscain de paix, de fidélité et de respect de la vie, cherchant à en faire, par là, le signe d'un monde déjà rénové dans le Christ.
Spécialement les époux, en vivant les grâces du mariage, manifesteront dans le monde l'amour du Christ pour son Église. Par une éducation chrétienne, simple et ouverte, attentifs à la vocation de chacun, ils suivront joyeusement avec leurs enfants leur itinéraire humain et spirituel.

· Lettre aux Colossiens 3, 18-22
18 Vous les femmes, soyez soumises à votre mari ; dans le Seigneur, c'est ce qui convient. 19 Et vous les hommes, aimez votre femme, ne soyez pas désagréables avec elle. 20 Vous les enfants, en toutes choses écoutez vos parents ; dans le Seigneur, c'est cela qui est beau. 21 Et vous les parents, n'exaspérez pas vos enfants ; vous risqueriez de les décourager. 22 Vous les esclaves, obéissez en toute chose à votre maître d'ici-bas, sans chercher à vous faire remarquer par souci de plaire aux hommes, mais dans la simplicité de votre coeur, parce que vous craignez le Seigneur.

· Lettre aux Éphésiens 5, 21-33
21 Par respect pour le Christ, soyez soumis les uns aux autres ; 22 les femmes, à leur mari, comme au Seigneur Jésus ; 23 car, pour la femme, le mari est la tête, tout comme, pour l'Église, le Christ est la tête, lui qui est le Sauveur de son corps. 24 Eh bien ! si l'Église se soumet au Christ, qu'il en soit toujours de même pour les femmes à l'égard de leur mari.
25 Vous, les hommes, aimez votre femme à l'exemple du Christ : il a aimé l'Église, il s'est livré pour elle ; 26 il voulait la rendre sainte en la purifiant par le bain du baptême et la Parole de vie ; 27 il voulait se la présenter à lui-même, cette Église, resplendissante, sans tache, ni ride, ni aucun défaut ; il la voulait sainte et irréprochable. 28 C'est comme cela que le mari doit aimer sa femme : comme son propre corps. Celui qui aime sa femme s'aime soi-même. 29 Jamais personne n'a méprisé son propre corps : au contraire, on le nourrit, on en prend soin. C'est ce que fait le Christ pour l'Église, 30 parce que nous sommes les membres de son corps. Comme dit l'Écriture :
31 A cause de cela,
l'homme quittera son père et sa mère,
il s'attachera à sa femme,
et tous deux ne feront plus qu'un.
32 Ce mystère est grand : je le dis en pensant au Christ et à l'Église.
33 Pour en revenir à vous, chacun doit aimer sa propre femme comme lui-même, et la femme doit avoir du respect pour son mari.

Ces textes nous redisent toute la simplicité et tout le mystère de l’amour. Dans ces textes, je perçois la semence de l’Amour qui est placée dans la famille. Une semence qui peut germer et faire en sorte que nous puissions déplacer les montagnes. Bien cultivée, érigé avec confiance, tous nous y prenons appuis pour embrasser la Vie.

Mais, la famille n’est pas parfaite. Elle est le lieu par excellence d’expérimentation des relations interpersonnelles et parfois celles-ci sont difficiles. Nous apprenons tous des différents rôles que nous y tenons. À travers les âges que nous y franchirons, notre action sera différente. Je serai tantôt fils, frère, père, grand-père. Le frère de 15 ans ne sera pas le même à 30, 50 ou 70 ans. Nos relations changent et évoluent. Nous apprenons beaucoup de la famille. Ce lien nous obligent à la persévérance, à toujours donner une nouvelle chance comme dans la parabole de l’enfant prodigue.

Dans l’article 17, trois éléments retiennent mon attention : paix, fidélité et respect de la vie. La famille doit rechercher cette esprit de paix et se laisser habiter par lui. Elle se doit fidélité aux liens qui unit ses membres que chacun puisse y trouver la confiance et un lieu d’appui pour se donner force et courage. De cette union, de cette force commune, elle contribuera au respect de la vie et en favorisera l’épanouissement.

· Comment puis-je favoriser l’épanouissement de tous et chacun au sein de ma famille de sang? Suis-je un de ces appuis sur lequel on peut compter?
· Suis-je capable de dire à Dieu, face aux projets des différents membres de ma famille, « non pas ma volonté, mais la tienne. »? Savoir y déceler la présence divine, un appel différent du mien?

L’épanouissement est le thème central de Colossiens 3, 18-22. Il y est question de l’attention et de la tendresse que nous devons avoir les uns pour les autres. Avoir le soucis de l’autre pour lui permettre de s’épanouir pleinement et de grandir avec assurance et en confiance. Nos actions, les uns envers les autres, devraient nous permettre de nous réaliser pleinement. En étant attentif aux talents et aux aspirations de chacun et en nous soutenant mutuellement dans ces réalisations, nous pouvons parvenir au plein épanouissement. « Je suis venu pour que vous ayez la vie et qu’elle soit abondante. »

· Ai-je tendance à être négatif face à mes proches ou suis-je un bon soutient moral dans leur réalisation personnelle?

Paul, dans l’extrait de sa lettre aux Éphésiens, nous redit toute la grandeur et le mystère de l’amour conjugale. Le noyau parentale, ou le noyau couple et l’amour qu’il diffusera, sera témoignage de l’amour de Dieu pour son peuple. Je crois que toutes manifestations d’amour est témoignage de Dieu. C’est ce que résume l’extrait choisi, dans le dernier verset, puisqu’il nous ramène en d’autre mots à : « Aime ton prochain comme toi-même. » L’amour qui surgit du couple devrait être le premier lieu où se manifeste l’amour du prochain.

· Ai-je encore cette tendresse qui marque les liens du temps? Ces gestes qui rappellent l’amour qui nous unit parents, enfants et amis?

N’oublions pas que nous avons de multiples familles. Une seule ne peut répondre à tout ce qui sommeil en nous et nous ne pouvons répondre à tout ce qui sommeil en l’autre. Acceptons nos limites, acceptons d’ouvrir au-delà des liens du sang. Les familles de cœurs sont toutes aussi importantes. Elles aussi favorisent le plein épanouissement de chacun.

Pour ce Noël, à travers les différentes réunion de familles, pensons à ce qui serait encore mieux qu’un cadeau, ce qui soutiendrait davantage la réalisation de chacun. Pensons également à notre famille de cœur, laissons-la se joindre à notre famille de sang. On ne sait jamais, de ces rencontres pourraient surgir encore plus d’Amour Divin.

À tous et toutes un merveilleux Noël d’amour, de paix et de joie!

Éric Laliberté

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